Poètes :

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Les éléphants...

Rocco Souffraulit,  le 03.04.2011


Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
Les plantes carnivores sans racine sans rancune dévorent l'aurore
Pendant que l'horreur, qui roule, fond dans une motte de peur,
Les champignons, de souffle, prennent leur pied dans un décor
Où tourne autour, de sa cible, une armée aux vapeurs de mort
Qui s'emmuraille, dans une côte de maille, finition plastique,
Pour s'étouffer médusée, faire un long saut à l'élastique.

Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
Les galeux monstres se déchainent sur les astres,
Habités par la grosse fringale, sèment le désastre,
Les globuleux s'enterrent de peur devant le mystère
Couchés, sur un bout de banlieue, se mélangent aux enfers
Pour me punir en me retirant ma belle atmosphère,
Repère où je me perds comme dans le ventre d'une mer.

Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
Sont restés lestés en laisse, par des fous de chiens savants,
Ces loups de bave que guide le regard d'un port avenant.
Une pléiade d'alouettes se fait des colliers de bigorneaux,
Les robinets à grumeaux deviennent pros du rodéo,
En couchant les jeunes oies blanches à goulots de Porto,
Pour se réveiller, avec le rejet, à s'en retourner le cerveau.

Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
Les cartes postales à mamie gardent en otage,
Des culs cassés de blanc qui se cache sur la plage,
Dans un champ, de ruine minée, de gourmands bagages,
Frileux en station de métro, suivant la clémente météo,
Enfermé dans un four qui fait fondre les trottoirs,
Qu'égayent les étoiles d'un soir illuminées de fard.

Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
À queue leu-leu, je les observe de mes yeux,
Organisés, pas à pas, ils y vont bon train,
Ils fument des joints de moquette en plastique.
Ils trompent leurs adversaires méthodiques,
Jouent à cache-cache avec des cheminées de cendriers,
À la tombée de la nuit, ils me rendent mélancoliques.

Dans la broussaille du silence d'un sol bleu,
Chargés de se faire messagers, volontiers temporaires,
S'entassent pour animer l'illusoire monde fait d'isoloirs,
Incarnés dans le rôle des corps de malades, citadins,
Eteints, malsains, rongés par une boisson acidifiée
Projetée par l'univers pour essuyer la poussière,
Qui traine les pavés, aux paupières de boue recouvertes.

Sur les poutrelles, décidées des mains de l'Homme
Avec le grand hasch auquel on s'attache quand on est lâche,
Le troupeau va vers la liberté, pour annoncer l'automne,
Avec son poison qui sert de hache pour garder la mâche,
Les voiliers décollés, écoutent la force vive de l'idée du vent,
À l'état cotonneux, peureux, de se faire filandreux,
En claquant les sabots dans la buée d'un monde merveilleux.

Dans ce bleu pays crémeux qui est le leur,
Je les vois dans un recoin de ma ligne de mire
Qui se cassent les reins pour apprendre à lire,
En venant de l'est pour la ruée vers l'air,
Les grands espaces, bisons qu'on cherche à la pelle.
Vêtus de gants, ils me demandent poliment
De respecter leur déploiement nonchalant.

De peaux de kiwis nudistes dans une baignade de fruits,
Le cocktail m'emporte avec mes délirantes envies,
Je les comptes un par un pour voir s'il en manque un,
Bazookas transparents, je m'en sers comme encas,
Ils jouent, pour le compte d'un juge, à saute mouton
Censés de faire entasser par liasses de dix, chiffre rond,
Comme si ma vie était d'être enfermé dans une prison.

 

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